Comment bien s’habiller pour faire du snowboard ?

Comment bien s’habiller pour faire du snowboard ?

Comment choisir ses vêtements de snow et comment s’habiller pour faire du snowboard ? Des questions pas si futiles, car une tenue non adaptée et inconfortable peut gâcher une journée de ride. On vous dit tout pour savoir que porter en snowboard.

La pratique du snowboard est plurielle : sur les pistes en mode carving ou shred, dans un snowpark en mode freestyle, sur des barres de fer en mode rails, jib et street, hors des pistes en mode backcountry, freeride, ou big mountain, en rando en mode splitboard, voir tout ça à la fois. Tout le monde n’est pas non plus expert comme nos ambassadeurs Mathieu Crépel, et Jean-Louis St-Arneault. Pourtant quels que soient votre niveau, vos attentes et votre pratique, il y a une règle qui simplifie la vie dans le choix de votre tenue de snow et qui met tout le monde d’accord : c’est la règle dite du « trois couches » ou du « multicouche ».

Cette règle bien pratique évite de se faire des nœuds au cerveau. Elle répond aux questions suivantes :

  • Combien de temps est-ce que je passe à la neige par hiver ?
  • A quelle période est-ce que je séjourne habituellement en station ?
  • Je ride par tous les temps ou seulement quand il fait beau ?
  • Je ne quitte pas les snowparks ou je veux faire du freeride ?

Pourquoi ? Parce que le multicouche est la solution la plus modulable et efficace qu’on ait trouvée, que ce soit pour le snowboard, le ski et plus généralement les activités outdoor, par n’importe quel temps et tout au long de la saison.

Le trois couches kezako ?

Tel un oignon dont il s’inspire, le multicouche consiste à moduler différentes couches de vêtements pour s’adapter aux conditions météos, pendant toute la saison de ride.

Le nombre de couches -dépendra de la période de l’hiver, de vos besoins, de votre frilosité et de votre pratique du snowboard, active ou plus statique. Il peut varier dans une même journée. On a coutume de dire « 3 couches », mais ça peut être 4 couches en haut du corps par un froid polaire et 2 couches en bas. Au fur et à mesure que le thermomètre remonte ou que votre intensité de pratique grimpe, effeuillez-vous !

Le système 3 couches à la loupe

Et 1 : le sous-vêtement thermique pour rester au sec

Première couche ou baselayer, le sous-vêtement thermique est la base du système multicouche : c’est le vêtement qui est au contact direct de la peau. Sans lui, la meilleure des vestes (3ème couche) et le meilleur des vêtements isolants (2ème couche) seront inopérants !

Cette première couche respirante a pour fonction d’évacuer la transpiration et donc l’humidité pour vous maintenir au sec. Elle est aussi thermorégulante et maintient la température de votre corps à 37°C.

La matière de la première couche est essentielle pour la respirabilité. Le 100% coton est à bannir en 1ère et en 2ème couche car le coton retient l’eau et n’évacue pas la transpiration, ce qui, quand vous transpirez et que vous vous refroidissez, peut vous transformer en mister Freeze ! 

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Pour les premières couches, la laine Mérinos, fibre 100% naturelle, douce et sans odeur (car naturellement antibactérienne) est plébiscitée. Elle est thermorégulatrice : chaude quand il fait froid et fraiche quand il fait chaud. En cas de froid, elle vous garde au chaud même si elle est humide. Son seul défaut c’est qu’elle sèche moins vite qu’une fibre synthétique type polyester. Pour pallier à ça, chez Oxbow, on l’associe à du tencel, fibre naturelle et renouvelable très soyeuse issue du bois.

Pour plus d'informations, consultez notre articles "Comment choisir ses sous-vêtements thermiques ?".

Consultez nos sous-vêtements thermiques.

Et 2 : la couche isolante contre le froid pour rester au chaud

La deuxième couche ou couche intermédiaire (midlayer) à porter par-dessus la firstlayer a pour fonction l’apport de chaleur. Elle se présente sous la forme d’une veste garnie de ouate synthétique ou de plumes (naturelles ou synthétiques) ou sous la forme d’une polaire.

Le principe de cette couche isolante est d’emmagasiner un maximum d’air qui sera chauffé par le corps. En effet, l’air est le meilleur isolant connu à ce jour pour protéger du froid. Cette deuxième couche se doit également d’évacuer l’humidité provoquée par la transpiration.

Vous pouvez jouer avec cette deuxième couche en fonction des conditions, voir coupler veste ouatée et polaire s’il fait vraiment froid. La deuxième couche, c’est la couche de fond de sac par excellence, à toujours avoir dans son sac à dos.

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Garnissage en duvet synthétique (type Primaloft®) versus garnissage en duvet naturel

Aussi léger l’un que l’autre, le duvet synthétique est durable, meilleur marché et plus facile d’entretien que le duvet naturel (d’oie ou de canard). Le duvet synthétique ne craint pas l’humidité à contrario du duvet naturel qui perdra son pouvoir gonflant ce qui le rendra inefficace. Le duvet ou ouate synthétique repousse l’eau et sèche bien plus vite que le duvet naturel. L’un et l’autre sont très compressibles, et prennent donc peu de place dans le sac à dos.

Aujourd’hui, c’est un peu comme l’isolation d’une maison, plus besoin de murs très épais pour avoir une bonne isolation, des matières très fines et légères ont un gros apport calorifique. C’est le cas des différents types de garnissages, Black Eco et Thermoplume, ultra légers, compressibles et respirants proposés par Primaloft®, label renommé choisi par Oxbow qui a fait le choix du garnissage synthétique pour ses 2èmes couches, ce qui évite les matières d’origine animale. Autre atout, la ouate Primaloft Black Eco est faite avec des microfibres de polyester recyclé issu de bouteilles en plastique et produite en Europe. « Pour continuer la parabole avec l’isolation des maisons, la ouate Black Eco ressemble à de la laine de verre. On utilise des ouates de 40-60g vraiment efficace au niveau thermique », confie Aurélien Silvestre, le chef de produit. Du poids plume sans plume ! L’isolation Thermoplume quant à elle donne le côté gonflant de la plume, « la fibre de polyester est traitée de manière à imiter la plume de canard pour avoir une veste très chaude, compressible à sortir au pied d’une voie ou au sommet d’une rando. »

Polaire ou veste en Primaloft ?

Ça va dépendre des températures un peu comme pour les wetsuits. La polaire est la 2ème couche idéale pour des température comprises entre 0 et 5°C alors qu’une veste ouatée conviendra pour des températures comprises entre 0° et -5°C. En dessous de moins 5 l’idéal sera de coupler polaire et veste ouatée. Tout dépendra de votre frilosité, nous ne sommes pas tous égaux face au froid.

Une polaire est chaude et respirante, mais ne coupe pas le vent.

Nos polaires en polyester recyclé, matière sourcée au Portugal, sont également produites au Portugal.

Et 3 : la dernière couche pour rester protégé contre les éléments

Coupe-vent imperméable et respirante, la troisième couche (veste et pantalon) est protectrice et non isolée puisque c’est la deuxième couche qui permet l’apport calorifique.

Sa fonction : vous maintenir au sec quoi qu’il arrive. Elle constitue une barrière solide contre la neige, la pluie et le vent tout en favorisant l’évacuation de la vapeur d’eau (transpiration). En cas d’efforts intenses, l’humidité sera évacuée des vêtements vous assurant ainsi un confort thermique durable. Ceci grâce au tissu membrané (on y revient plus bas).

« Chez Oxbow, comme on préconise le système 3 couches, on a pris le parti de ne faire aucune veste, ni pantalon ouaté pour la 3ème couche. Une veste isolée en 3ème couche, sera plus lourde plus encombrante et deviendra vite insupportable dès qu’il fait chaud et sera moins agréable niveau confort », résume Aurélien Silvestre.

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À quoi reconnaît-on un vêtement technique ?

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Etanchéité, respirabilité et coupe-vent sont les trois fonctions essentielles d’un bon vêtement. Le niveau d’imperméabilité est un très bon indicateur de technicité, il se mesure en Schmerber (mm de colonne d’eau) : plus la valeur est élevée, plus le vêtement est étanche et résiste aux conditions extrêmes. Une membrane à 5 000mm suffit pour un pratiquant occasionnel, quand 20 000mm garantissent une meilleure performance dans la durée : chez Oxbow, nos troisièmes couches ont une valeur de 20 000 Schmerber, ils résistent donc à 20 m d’eau.

Quant à la respirabilité, c’est la capacité du vêtement à retenir la chaleur et à évacuer la transpiration en cas d’efforts intenses et/ou prolongés. L’indice RET (Resistance Evaporative Transfert) mesure la respirabilité. Plus il est faible plus il indique que le vêtement laisse évacuer la transpiration : RET inférieur à 8 : très respirant, RET entre 8 et 12 : respirant, RET entre 12 et 20 : faiblement respirant, RET au-delà de 20 : non respirant. Avec un RET inférieur à 8, la membrane Sympatex adoptée pour nos couches de protections est donc très respirante.

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Qu’est-ce qu’une membrane ?

Pour être imper-respirant, le vêtement technique adopte en général un tissu avec une membrane. Une membrane est un film synthétique très fin qui est contrecollée (laminée) sous le tissu extérieur (2 plis, c’est le cas chez nous) ou pris en sandwich entre le tissu extérieur et le tissu intérieur (3 plis). Au final, tissu et membrane ne font plus qu’un. Ce film va permettre l’évacuation de la vapeur d’eau vers l’extérieur du vêtement (quand vous transpirez) tout en empêchant la pénétration des intempéries (pluie, neige, vent), un peu comme la peau !

Si le label Gore-Tex est le plus connu, d’autres labels sont tout aussi bien sinon mieux et surtout plus eco-friendly. C’est le cas de Sympatex, l’une des premières membranes 100% recyclable et partiellement recyclée (15%) et bio-sourcée (25%), laminée à des tissus en polyester recyclés, dotée d’un traitement déperlant sans fluor et certifiée Bluesign.

Car une veste et un pantalon ont beau être membranés pour être imperméables et respirants, ils bénéficient aussi d’un traitement déperlant pour ne pas que le tissu extérieur se gorge d’eau sous les précipitations, ce qui l’alourdirait. Ce traitement déperlant DWR est garanti sans PFC, ces substances chimiques aux propriétés imperméabilisantes mais considérées comme des perturbateurs endocriniens nuisibles pour la santé et l’environnement.

Des détails qui n’en sont pas 

Un vêtement de snowboard se doit d’intégrer les détails suivants :

Sur la veste

Sur le pantalon ou le bib (salopette)

En magasin, avant d’acheter, retournez le vêtement pour voir comment est conçu l’intérieur du vêtement et comment sont les finitions.

Comment choisir la bonne taille de veste ?

Passez la veste et levez les bras ; si votre nombril apparaît, soit vous êtes quitte pour choisir une taille supérieure, soit la veste est mal coupée ! Si la veste est bien coupée, elle ne doit pas bouger quand vous levez les bras. Restez les bras levés et vérifiez bien que la manche recouvre en partie la main.

N’oubliez pas d’essayer la veste en magasin avec ce que vous porterez dessous pour aller rider. En effet, une fois les couches intermédiaires enfilées vous devez pouvoir bouger sans être engoncé !

La meilleure coupe (fit), c’est celle qui vous va, une lapalissade ! Chez Oxbow, on opte pour le fit standard, ni trop loose, ni trop serré. Si la technicité est équivalente, les coupes diffèrent entre une tenue homme et une tenue femme pour s’adapter aux morphologies.

Eco-responsabiité et made in Europe pour continuer à faire ce qu’on aime le plus : du snowboard !

« Mon conseil : achetez local », dixit Aurélien Silvestre, le chef de produit.

Produire de l’outerwear en Europe de surcroît avec des matières européennes de façon à minimiser son impact environnemental et à relocaliser le savoir-faire est un vrai challenge. Les marques qui relèvent ce défi se comptent sur les doigts d’une main et Oxbow est de celles-là.

Le développement se fait en France, les matières (recyclées et/ou recyclables et/ou naturelles) depuis le fil proviennent toutes d’Europe et la confection se fait en Europe. Bref en circuit court. Et pour être éco-responsable jusqu’au bout, il faut penser cycle de vie du produit et durabilité. Un produit durable passe par sa conception en aval mais aussi par son entretien en amont.

Pour faire durer votre tenue de snowboard, l’entretien est essentiel

Entretenir ses vêtements, c’est s’assurer de leur durabilité, c’est encore plus vrai pour les 3èmes couches.

« Un produit va être imperméable de par la membrane qui empêche l’humidité de rentrer, mais aussi grâce à la matière extérieure sur laquelle est appliqué un traitement déperlant DWR. Or l’efficacité de ce traitement déperlant a tendance à diminuer (s’altérer) avec le temps à cause du vent, de la pluie, de la neige, etc. Le lavage permet de le régénérer par la chaleur, mais il faudra aussi réimperméabiliser vos vêtements de protection. »

Choisissez des produits d’entretien dédiés et de préférence bios, lessive et imperméabilisant. Lavez à 30° sans adoucissant (ça obstrue les pores des membranes) et évitez le sèche-linge.

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