Longboard : qu’est-ce que c’est et pourquoi s’y mettre ?

Longboard : qu’est-ce que c’est et pourquoi s’y mettre ?

Subtil mélange entre esthétisme, performance et amour de la glisse, le longboard a de quoi séduire. Que ce soit pour passer plus de temps à l’eau ou ressentir de nouvelles sensations, cette grande planche devrait se faufiler dans tous les quivers.

Accessible quel que soit son niveau de surf, débutant comme confirmé, le longboard peut facilement convaincre. Grande planche de plus de 9 pieds aux côtes généreuses, sa grande taille et son important volume facilitent la rame, rendent le take-off moins hésitant et diminuent la sensation de fatigue. 

Pourquoi adopter le longboard ?

Le longboard convient à tous les niveaux, tous les âges et toutes les conditions physiques. Simon Routa, ambassadeur Oxbow, en est la parfaite illustration. Alors qu’il se remet d’une longue année de rééducation suite à une sérieuse blessure, il commence le longboard à l’âge de 23 ans. 

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« Je suis un peu un cas particulier, la plupart des surfeur.euse.s aguerri.e.s autour de moi ont eu le privilège, d’avoir toujours eu le nez dedans, de grandir avec la pratique, avec les grands frères, les grandes sœurs, les parents, etc. J’ai eu comme un déclic en regardant une compétition. Ça a été le coup de foudre. J’avais déjà vu des shortboardeur.euse.s mais ça ne m’a pas touché comme le longboard à ce moment-là. C’est la manière de laisser la planche faire, l’esthétique, le style, l’élégance, le côté sans effort qui m’ont attiré. »

L’équilibre entre esthétisme et performance

Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’opposer shortboard et longboard, la recherche d’esthétisme, de style, de partage et de plaisir qu’il offre peut davantage correspondre à des rider.euse.s qui sont moins dans la quête de performance. « Le longboard c’est un style de vie. On n’est pas dans le vocabulaire un peu plus énervé du shortboard comme “fracasser” ou “déchirer” une vague, on aborde différemment la glisse. Si on fait du longboard c’est pour apprécier le moment présent plus qu’autre chose », explique Simon Routa.

Gracieux, souple et décontracté, le.la longboardeur.euse adapte ses mouvements au flow de la vague. Pour Simon Routa, « les excellent.e.s surfeur.euse.s donnent l’impression quand ils réalisent des noseridings que c’est extrêmement simple. Ils rendent la performance esthétique, ce qui prévaut c’est le style. Aux origines du surf, c’est ce type de planche qui était surfé. Ce qui distinguait un bon surfeur d’un moins bon surfeur, c’était son allure et la manière dont il arrivait à surfer la vague du fond jusqu’au bord. »

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Passer plus de temps à l’eau

Plus long, plus large, le longboard par la stabilité qu’il offre est parfait pour les petites vagues.  L’un de ses avantages est de permettre de surfer plus souvent, y compris lorsque les conditions ne semblent pas idéales. Dans des vagues plutôt molles où le shortboard ne permettrait pas de s’aventurer, le longboard donne la possibilité de se mettre à l’eau. D’autant plus que s’il convient plutôt pour les petites vagues, le longboard peut aussi permettre de surfer dans de plus grosses conditions. Enrichir son quiver avec ce type de planche permet de s’adapter à un plus grand nombre de conditions tout en se laissant porter par une sensation de glisse différente.

 

Apprendre le surf en douceur

Facilitant la glisse, le longboard est idéal pour débuter le surf. Ces grandes planches aidant à trouver plus aisément l’équilibre, le longboard permet de prendre un maximum de vagues. En rendant la rame plus simple, elles participent également à démarrer plus aisément. D’autant plus qu’il donne la possibilité de prendre les vagues plus tôt, autrement dit de passer plus de temps debout. En permettant de s’affranchir d’une bonne technique de rame, de la lecture de vague et d’une certaine condition physique, le longboard satisfait plus rapidement la sensation de glisse recherchée par un.e surfeur.euse débutant.e. Une simplicité qui n’est bien sûr qu’apparente, la complexité arrivant lorsque l’on souhaite progresser, notamment en raison des manœuvres qui demandent un bon placement, une parfaite lecture de vague et un excellent équilibre.

Comment choisir sa planche ?

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Globalement, on compte deux types de longboards qui se distinguent notamment au niveau de l’outline. En fonction du style de ride désiré et du type de vagues surfé, l’une des deux shapes sera plus appropriée :

 

Le longboard classique ou « log »

Surfer au même rythme que la vague est ce que le.la surfeur.euse recherche avec ce type de longboard. Plutôt large et épais, lourd, sans rocker, avec des rails 50/50, un tail large, un nez arrondi, des grosses dérives et généralement single fin, sa shape favorise la stabilité et le contrôle. Assez technique, cette planche old school est plutôt adaptée pour des petites vagues, longues et lentes à casser de type point break. « Quand on surfe un longboard classique, on laisse faire la planche, on ne génère pas la vitesse nous-même, c’est la planche qui s’en charge », résume Simon Routa. Une fois maîtrisée, elle offre la possibilité de réaliser des manœuvres qui lui sont propres. Par exemple, effectuer des pas croisés sur toute la surface de la planche jusqu’à parvenir au nose, puis tenter des noseridings tels que le hang five ou le hang ten qui consistent à agripper l’avant de sa planche avec ses cinq ou ses dix orteils.

Le longboard moderne ou performance

Avec des rails plus affûtés, plus étroits et plus légers, généralement trifin, le longboard de performance donne plus de maniabilité et de vitesse que le log. Permettant d’évoluer dans des vagues plus creuses, les courbes suivies peuvent être plus serrées. S’il est est moins technique, ce longboard demande en revanche davantage de qualités athlétiques que le longboard traditionnel. Plus polyvalent, il peut permettre de surfer dans de plus grosses conditions.

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Demander conseil auprès d’un. e spécialiste

Pour choisir son longboard, en fonction de si l’on souhaite plutôt une planche qui glisse ou une planche pour réaliser des noseridings, le mieux est de demander conseil à un.e shapeur.euse ou un.e vendeur.euse pour ne pas être déçu par son choix. « Une des erreurs que l’on constate le plus souvent, c’est celle de ne pas avoir une planche adaptée, d’avoir une board trop performante pour son niveau, remarque Simon Routa, Je ne blâme personne, on passe tous par là ! Même en longboard, commencer avec des planches en mousse, c’est très pratique, stable, ça permet d’éviter de se faire mal mais d’avoir les premières sensations de glisse. »

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