Boris Romann

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Surfeur curieux, surfeur heureux

avec Boris Romann

« J’ai rejoint mon frère en Australie. Je parlais pas anglais, c’était compliqué mais c’était le meilleur endroit pour apprendre la langue et surfer. »

Dans la wishlist de Boris Romann, il y a des planches retro, des twin fish, des droites, des chiens et des patates douces. Sans ordre particulier. A l’adolescence, Boris envoie valser des palets à la patinoire avec ses potes du hockey sur glace mais dès l’âge de 14 ans sa passion pour le surf prend le dessus, il intègre alors l'Anglet Surf Club où, pendant quelques années, il poncera chaque spot. « Mon frère travaillait comme cuisiner en Australie. Je le prenais en exemple, et donc comme lui j’ai fait le lycée hôtelier à Capbreton où j’ai fini par intégrer la section surf. J’aurais pu aussi bien aller à Biarritz mais il aurait fallu porter un costard tous les jours, et je n’étais pas vraiment fait pour le noeud papillon. » Avec son BNSSA en poche, il travaille comme nageur-sauveteur une saison sur les plages Angloy. A 19 ans, il obtient son Brevet Professionnel de surf ; son pass pour le monde. « Mon objectif, c'était de pouvoir travailler et surfer tout en voyageant, donc je travaillais à l’UCPA à Soustons 7 mois de l’année puis je partais surfer à l’étranger l’hiver. Il se souvient de l’Indonésie, son premier vrai surf trip entre potes, puis le Mexique et l’Australie en 2015. « Le meilleur trip de ma vie. J’ai rejoint mon frère qui vivait à Manly. Je ramassais des verres et des assiettes dans le bar-restaurant où il bossait » confie-t-il. « Je parlais pas anglais, c’était compliqué mais c’était le meilleur endroit pour apprendre la langue et surfer. » D’où son passage sur la Gold Coast à travailler dans une ferme de patates douces. Malgré les tâches répétitives, c’est plus facile de se motiver quand on sait l’océan à 15 km de là. « En gros, on déracinait les patates et on les triait. C’était hyper physique mais je bossais 3 jours par semaine, et le reste du temps, j’allais surfer entre Snapper Rock et Cabarita et je donnnais quelques cours de surf dans l'école d'un pote. Au bout d’un an et demi il était temps de rentrer et la France me manquait. Et puis, tout compte fait, niveau surf j'ai trouvé que les conditions étaient majoritairement bien meilleures chez nous. Rien ne vaut la maison !»

“Les mésaventures au bout du monde, c’est ce dont on se souvient le mieux.”

La vie de Boris Romann est une succession de décisions prises avec la spontanéité des gens que rien n’effraie. La diversité de son quiver reflète en tous points sa curiosité. « À la base, je faisais surtout du shortboard mais avec les cours de surf, j’ai pas mal surfé des planches en mousse. Plus d’inertie, plus facile, plus fun. T’es dans un autre état d’esprit, t’es là pour t’amuser. » Boris s’est ensuite trouvé un twin fish d’occasion, un bon compromis entre la planche en mousse et le shortboard. « La première fois que je l’ai essayé j’ai juste halluciné sur la vitesse et la maniabilité  c’était vraiment incroyable ! J’étais dégoûté de ne pas avoir surfé cette planche plus tôt ! Puis, je me suis aussi acheté un single fin d’occasion pour essayer et rester dans le même esprit et j’y ai pris aussi beaucoup de plaisir, sur des vagues où tu as le temps de te laisser glisser comme Lafitenia ou la pointe des ancres au Maroc c’est juste incroyable. 

Puis j’ai eu la chance de rencontrer Geoff, de Fernand Surfboards, et il m’a shapé mon premier twin fish sur mesure. Depuis, il a dû me shaper et me faire essayer une bonne Trentaine de planches en tout genre. Il a toujours été enthousiaste et motivé pour sortir et faire évoluer des nouveaux modèles donc ça a été une vraie opportunité pour nous deux de travailler ensemble. Personnellement ça m’a vraiment ouvert l’esprit sur le surf et m’a beaucoup appris sur le shape et la glisse. »

Au-delà de son appétit pour les nouvelles découvertes, le landais d’adoption s’adapte à tout. Panama, Nicaragua, Portugal, Maroc avec Théa, sa compagne et parfois binôme d’aventures. « Comme dans tous les voyages, on a vécu quelques situations un peu compliquées mais je me dis toujours que les petites mésaventures au bout du monde , finissent souvent par arriver en tête de liste de nos meilleures histoires. » 

Agé de 30 ans, Boris Romann vit aujourd’hui à Hossegor et travaille comme moniteur de surf dans son école « All Good surf adventures ». Et il faut avouer qu’ayant été témoin de la bienveillance du mec, l’école de surf porte bien son nom. « Mon but est d’initier et d’aider les gens à progresser l’été et l’avant saison en France et d’organiser des surf  trips l’hiver, de guider et coacher des gens sur des belles vagues à l’étranger, avec de la bonne bouffe et une bonne vibe. Une fois là-bas en général les gens veulent optimiser leur temps, ils sont prêts à bouger à tout moment, ils sont curieux, motivés pour voir du pays et profiter, c’est que du bonheur ! » Avec du recul, Boris a suivi l’exemple de son grand frère et a atteint son objectif d’adolescent. Et rien que pour cette histoire de wishlist réussie, c’est beau.

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