Jérémy Teulade au Nicaragua

Jérémy Teulade au Nicaragua

JEREMY TEULADE LANCE SES VLOGS AVEC "VAGUE A BOND"

Découvrez le premier épisode au Nicaragua 

Après être rentré du trip en Polynésie avec le team Oxbow j’envisageais un trip en Amérique du Sud, au Chili plus particulièrement  pour surfer de longs point break pêchus en ce début de période de houle du Pacifique Sud (Avril).

J’avais une semaine pour me décider, malheureusement les conditions administratives dû au Covid était encore compliquées pour rentrer au Chili. Mathieu Crépel m’avait bien vendu le Nicaragua lorsqu’on discutait au peak lors d’une session surf à Tahiti. Au cours de mon voyage au Costa Rica l’an passé beaucoup de monde m’en avait dit du bien, le seul bémol c’est que ça me semblait petit, peu puissant et clairement le surf que j’aime c’est lorsque tu ressens une certaine puissance dans la vague.

Après quelques moments d’hésitations et plusieurs heures à étudier les différents spots du pays et ainsi organiser mon trip je décide de réserver mes billets…pour le Costa Rica haha. Et oui les vols pour Managua (capitale du Nicaragua) sont bien trop chers donc j’opte pour un vol jusqu’à Liberia (Costa Rica) pas loin de la frontière Nicaraguayenne. Un vol ou plutôt 3 vols avec un total de 36 heures puis un jour de plus le temps de passer la frontière en bus !
C’est parti, j’aime le goût du risque et de l’aventure solo, j’aime surtout la culture latine et les latinas, en tout cas je sais que je vais me gaver au pays de l’offshore !

 

J’arrive dans le sud du pays pour la première partie de mon trip, c’est une des régions les plus consistantantes avec une variété de spots incroyables. De plus, j’y retrouve une bonne ambiance mixée entre locaux et jeunes touristes qui sont de passages pour s’initier au surf.

Ahhhhhh les tropiques, je ne sais pas pourquoi j’y retrouve toujours une énergie incroyable (en fait si je sais pourquoi, le soleil, l’eau chaude, les vagues glassy, les fruits et enfin le sourire et la bonne humeur de leur population). J’étais vraiment fatigué après le trip en Polynésie qui était magnifique mais éprouvant. Cependant dès ma première journée j’avais la patate et une envie féroce de me jeter à l’eau et découvrir les différents spots.

C’est ce que je fais dès mon arrivée. J’avais la chance de loger sur un point en hauteur où je pouvais checker la houle et les conditions facilement. Je waxe mon 7’ minimalibu pour me faire plaisir sans trop forcer après ces heures de voyages. Effectivement le vent est sideoffshore mais assez soutenu, ce qui rend parfois la vague difficile à surfer. Je me gave sur une longue gauche qui déroule sur du reef beaucoup moins effrayant qu’en Polynésie (ce sont des roches assez lisses avec peu d’incertitudes au cours de la vague). La vague est un peu molle avec quelques sections creuses, j’arrive à rentrer 3 à 5 turns sur chaque vagues, j’hallucine ! Au cours de cette première session je réalise que ça va être la folie !

Je rentre et on me conseille un petit bar pour aller goûter les mets locaux. Je choisis le plat typique local , Gallo Pinto (riz, haricots rouges, oeufs, bananes plantains et fromage frit) ainsi que des Nachos, oui j’ai la dalle et c’est un régal. Le tout accompagné d’une Classica, bière locale qui se boit comme de l’eau vu la chaleur. Le mois d’Avril est le plus chaud de l’année, ca cuit tout simplement, mais je supporte bien la température et ça ne me pose pas de problèmes au cours de ce trip (à part quand tu vas surfer à midi et que tu dois courir pour éviter de te bruler les pieds sur le sable).

 

Les jours suivants sont top, les vagues petites mais clean et beaucoup de jeunes locaux à l’eau. Ils enchainent les vagues, difficile de faire son trou et je sors de l’eau légèrement frustré. J’en parle autour de moi, il y a une compète locale qui a lieu le weekend suivant, ils s’entraînent donc comme des fous et je comprends pourquoi il agissaient de cette manière. En tout cas pour leur âge ils ont un super style et un bon niveau. Le Nicaragua est un pays pauvre, il est difficile pour eux de voyager et avoir du matériel de qualité. Je deviens potes avec quelques uns qui ont leurs objectifs et rêves en têtes et s’entrainent comme des fous, ça me touche. Ils dépensent toute leur énergie dans cette passion commune, le surf.

Une houle est prévue et elle devrait nous toucher pendant 3 jours. J’organise mes jours selon la taille des vagues prévues, je contacte les locaux pour m’embarquer sur leurs motos, bref je suis tout excité de visiter les alentours et surfer des vagues plus grosses.

 

Le premier jour je décide de partir pour la Gravière ou le Puerto Escondido du Nicaragua. Je prends ma 6’2 taillée pour les vagues creuses. Le spot est caché et quasiment privé. En effet un resort de luxe qui donne sur la plage est une des seules possibilités pour pouvoir y accéder et si tu ne paies pas une fortune pour la nuit tu ne peux pas y surfer. Sauf….quand tu es avec un local en motocross. On traverse des rivières, des chemins un peu techniques et on arrive sur la plage. Il ne reste plus que 5 minutes de marche pour arriver devant le spot. Il me dit « Joder esta grande » ou « putain c’est gros » ! Quelques américains qui checkent le spot dont un qui avait surfé une vague la veille partagée sur tous les réseaux, un tube de 10 secondes…et oui ! Ils me disent qu’il n’y aura pas trop de monde car c’est gros (gros pour les touristes, rien d’énorme). On attend le bon moment pour aller à l’eau et quand la marée est bien calée vamooooos ! Je cherche les gauches car la droite est plus jolie donc plus de monde dessus et mon backside en tube est mauvais. Je voulais profiter pleinement de cette session. De belles face qui arrive et j’ai l’impression de surfer un petit Puerto Escondido. Je me mets de belles visions, quelques tubes qui durent mais aucuns sortis. Il y a des droites magnifiques surfées par les locaux. Je sors de l’eau, heureux de ne pas avoir cassé ma planche et d’avoir découvert ce spot.

Je discute avec mon guide local et on décide de changer de spot pour l’après midi car les conditions n’étaient pas optimales pour rester sur le même.

1h30 de moto plus tard nous arrivons dans un petit village où nous laissons la moto. Nous marchons sur la plage 15 à 20 minutes sous la chaleur à 13h mais cela m’évite de payer un bateau qui est en général la meilleure option pour surfer ce spot. Arrivé devant une falaise abrupte avec de grands oiseaux et des cactus je vois une longue voir très longue gauche qui déroule et 5 personnes à l’eau, je suis fouuuuu ! Je saute d’un rocher et hop, second round de la journée. La vague est incroyable mais pas mal de sets qui décalent et des sections qui cassent donc beaucoup beaucoup de rame mais c’est dans ces conditions où je prends le plus de vagues.
Et effectivement j’en prends énormément c’est incroyable, la vague est difficile à lire et il y a beaucoup de vent donc ça n’est pas si facile mais que du bonheur ! J’étais en 5’10, j’aimerais bien la resurfer avec une board plus volumineuse ou plus longue, elle doit être exceptionnelle en longboard !

Après 2h30 dans l’eau je sors car je suis crevé et le soleil ainsi que la session du matin m’ont bien entamé. La rentrée se fait en moto au sunset, après être passé chez un « taller » ou garagiste, car nous avions crevé. Une petite balade agréable en somme où je je me dis que j’ai de la chance et que je vis mes rêves…

 

Le lendemain, complètement « surfed out » (fatigué) j’ai comme objectif de surfer un outer reef avec ma 7’. J’ai envie de sentir la puissance de cette vague que je vois dérouler tous les jours mais qui ne fonctionne que très rarement. C’est la vague la plus grosse du Nica, une vague à gun. J’y vais accompagné d’un pote Californien. Pas mal de rame et nous nous retrouvons sur place. Malheureusement la gauche (la meilleure partie de cette vague) et trop dangereuse car trop à sec.
Nous décidons de surfer la droite, difficile de se placer, du courant, assez courte mais de bons gros drops, je sens que j’aurais aimé avoir une board plus lourde. Je sors de l’eau et je me dis que je veux retourner là bas avec de grosses vagues et un gun, ce sera définitivement sur ma « surf list » !

 

Le soir c’est soirée dans un bar du coin. Gros regaetton, bref mon paradis ! Danser les pieds dans le sable en étant ou pas accompagné, en étant ou pas bourré, je vous laisse imaginer les perspectives, je ne vais pas vous livrer tous les détails non plus haha !

 

En conclusion un trip mémorable concernant le surf. Mais aussi beaucoup de choses à faire à côté, une culture prononcée, de superbes villes, iles et volcans à découvrir !

Nicaragua, attends toi à mon retour et le plus tôt possible !

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